Il existe actuellement 2 espèces de bison dans le monde : le bison d’Europe (bison bonasus) et le bison d’Amérique (bison bison). Pour ce dernier, on distingue 2 sous-espèces : le bison américain des plaines (bison bison bison) et le bison américain des bois (bison bison athabascae). L’élevage de bisons pour la production de viande concerne uniquement le bison américain des plaines.

LE BISON EUROPÉEN

C’est le plus lourd mammifère actuel d’Europe. Plus grand, plus fin et moins trapu que le bison d’Amérique, le bison d’Europe (Bison bonasus) s’en différencie aussi par son arrière-train plus puissant, ses cornes plus longues et moins recourbées, son front et sa tête moins convexes. Le poids des adultes est à peu près équivalent à celui de ses cousins d’Amérique, mais le bison d’Europe peut atteindre 2 m au garrot. Les femelles sont d’une taille inférieure à celle des mâles et portent des cornes plus petites et plus légères qu’eux.

Essentiellement forestier, le bison d’Europe fréquente, au printemps, les fraîches forêts de feuillus aux sous-bois touffus avec des ruisseaux, des marécages et des clairières, mais on le rencontre aussi dans les forêts mixtes. Il passe le tiers de son temps à rechercher les jeunes pousses d’une trentaine d’essences d’arbres et d’arbustes : peupliers, trembles, ormes ou saules…, dont il consomme les écorces, les feuilles et les rameaux. Glands, plantes herbacées et herbes complètent son ordinaire, dont la fameuse « herbe à bison », Hierochloa australis. Il ne dédaigne pas les lichens et les mousses, les champignons, la bruyère, et apprécie les plantes des marais, comme les joncs. En tout, environ 25 kg de végétation chaque jour. Les deux autres tiers de son temps sont consacrés au repos, au cours duquel l’animal rumine.

Malgré son poids, le bison d’Europe est un animal rapide et leste, pouvant franchir des obstacles et faire des bonds de trois mètres de long. Comme son cousin américain, il est vif, gai et joueur lorsqu’il est jeune. Il ne craint ni le vent, ni la neige mais affectionne surtout l’ombre et les marais.

Les femelles vivent en troupeau d’une vingtaine d’individus avec leur progéniture des deux sexes, tandis que les mâles évoluent solitaires ou en petits groupes.
Ils ne rejoignent les femelles qu’au moment du rut, qui se produit entre août et octobre. Pendant cette période, les taureaux, qui exhalent une forte odeur musquée, sont particulièrement déchaînés et dangereux. Ils labourent le sol de leurs cornes et de leurs pattes, brisent et déracinent les buissons. Dans leur excitation, ils peuvent occasionner de nombreux dégâts à la végétation.

La gestation dure environ 9 mois, l’allaitement de 6 à 8 mois. Contrairement à son cousin américain, le petit bison né avec un poil de la même couleur que les adultes. Bien que matures à 19 mois pour les mâles et à 24 mois pour les femelles, les bisons n’atteignent leur taille définitive que, respectivement, à 8 et 5 ans.

Le bison d’Europe, qui se rencontrait autrefois dans toute l’Europe, avait totalement disparu des forêts en 1942. Aujourd’hui, grâce à l’introduction ou à la réintroduction de spécimens préservés dans des zoos, il vit de nouveau à l’état semi-sauvage en Biélorussie, Lituanie, Pologne (forêt de Bialowieza, repeuplée depuis 1956), Russie, Slovaquie et Ukraine.

En France, vous pouvez les observer dans la réserve animalière de Sainte-Eulalie en Lozère ainsi que dans le parc animalier du Haut-Thorenc(Alpes-Maritimes).

LE BISON AMÉRICAIN DES PLAINES

Le bison d’Amérique se reconnaît au premier coup d’œil grâce à sa silhouette originale : la tête et les épaules massives semblent disproportionnées par rapport à son arrière-train très mince. Il porte la tête basse et son garrot est surélevé par une bosse imposante formée par les hautes crêtes dorsales des vertèbres thoraciques. La queue, modérément longue, se termine par une touffe de longs poils. Les membres, relativement courts, portent de grands sabots arrondis et les ergots, plutôt petits, émergent haut sur le jarret. Les mâles peuvent mesurer 1,80 m de hauteur au garrot et peser plus d’une tonne. Les femelles sont nettement moins grandes et moins lourdes (de 25 à 50 %).

Le pelage du bison est constitué de longs poils (jarres) rudes ainsi que d’un duvet laineux et entremêlé qui se renouvelle deux fois l’an, au printemps et à l’automne. Il est plus épais l’hiver et s’allège l’été. La tête, les épaules et les membres antérieurs sont couverts d’une sorte de crinière frisée et laineuse d’un brun chocolat sombre, qui protège efficacement l’avant-train des éventuels coups que peuvent se porter les mâles en combattant. L’arrière-train, au contraire, léger, est recouvert d’un poil court et lisse de teinte cuivrée. Il arrive exceptionnellement qu’on rencontre des spécimens albinos, pie ou « bleus ». Ces animaux à la couleur atypique, comme, par exemple les bisons « blancs », étaient particulièrement vénérés par les Indiens.

Comme tous les bovidés sauvages, les bisons ont un odorat très fin. Ils s’en servent pour repérer leurs ennemis, communiquer entre eux et sélectionner leur nourriture. La vue et l’ouïe complètent la reconnaissance. Les bisons sont capables de sentir certaines odeurs à plus de un kilomètre et demi de distance et d’apercevoir un objet en mouvement à un kilomètre.
On distingue deux sous-espèces de bison d’Amérique : le bison de plaine et le bison des bois. Le bison des bois, Bison bison athabascae est une race nordique de forte taille, au poil laineux et sombre. Il fréquentait autrefois les montagnes Rocheuses de l’ouest de l’Alberta et de l’est de la Colombie-Britannique. Le bison de plaine, Bison bison bison, est la sous-espèce typique de la grande plaine, que l’on trouvait également dans les forêts de feuillus de l’est des États-Unis. De nos jours, on ne le rencontre qu’en troupeaux semi-sauvages dans un certain nombre de parcs nationaux et de réserves du Canada et des États-Unis.